Demi-teinte éblouissante

Demi teinte, c'est surtout pour trouver un titre en rapport avec les couleurs, parce qu'après tout, c'est le titre du blog...

Pour ce week-end, c'est demi-teinte avec un (presque) final éblouissant.

SAMEDI:

D'abord parce que pour avoir l'occasion de déjeuner chez ma moman, il a tout de même fallu que je me réveille à 3h30 du mat samedi, après m'être couchée tard vendredi, pour cause de "ah mince, il reste beaucoup trop d'oeufs pour faire une omelette, pourquoi tu ne ferais pas un gâteau en plus de l'omelette, ma Doudou? Y'en a encore trop pour une omelette et un gâteau? Ben pas grave, fais en deux... :p".

Qu'ensuite à 3h30 du matin, j'ai perdu une demi-heure à essayer de trouver du gel douche en flacon de voyage pour ces messieurs qui sont trop handicapés pour faire leur valise (résultat samedi soir chez Mamie "je ne trouve pas mon pyjama, je ne comprends pas, je l'avais mis dans la valise..." "ben oui, mon chéri, mais ton pyjama a sûrement fait une crise de claustrophobie et pris ses jambes - de pyjama, muhahaha, je suis trop drôle - à son cou. Viens voir Moman, que je te serre le tien de cou... >:)").

Et tout de suite après, torture extrême, on m'a collée derrière le volant pour 2 longues heures, soit 161km avant qu'on ne cède à mes "pitié, j'ai peur, j'ai mal aux pieds, je veux faire pipi, je veux un café".

Et après les deux plus courtes heures de soi-disant repos ("les enfants, moins fort" "si celui qui bat la mesure sur l'extrêmité de ma ceinture de sécurité - m'étranglant par la même occasion - pouvait arrêter, il serait un ange... ah j'oubliais, je n'ai que des démons... Doudou, je vire au bleu :-/" "Hum, on est obligé d'écouter Lady Gaga en boucle? Tu sais qu'il y a une vie en dehors d'NRJ? T'as déjà entendu parler de FIP? Ah ben non, j'oubliais, tu croyais qu'Arte était le nom d'une émission de la Rai Uno >.<"), rebelote pour 3h30 (pause incluse, eh oh, pas folle la guêpe) et 197km ponctués d'un "woahhhh, Maman t'as explosé ton record!".

Assez fiérote de n'avoir tué personne et de n'avoir fait risqué la crise cardiaque qu'à deux ou trois camionneurs (d'façon, devraient pas rouler les week-ends, bien fait :p), je nous pose en douceur dans un créneau parfait (oui, oui, en manoeuvre, je suis assez performante, c'est juste quand je dois avancer ailleurs que sur un parking que je panique), je m'extraie de la voiture à petits pas (nouvelles chaussures, à talon qui plus est, histoire d'arrêter de marcher sur mes pantalons -_-) pour aller faire la bise à Mamie qui nous accueille d'un "ben je ne vous attendais plus, j'ai commencé l'apéro sans vous" guilleret. Je passe sur l'après-midi bien occupé, à faire connaissance avec mon neveu, à caresser le livre tout doux de ma princesse (qu'elle est belle! je veux la même ^^) de nièce, à essayer de ne pas grignoter le restant de part de tarte chocolat fraise de ma belle-soeur (adorable, excellente pâtissière, excellente scrapbookeuse) en évitant de justesse le fou-rire à l'écoute du frangin, au diplômatique "heu Lolo, va demander des ciseaux à Mamie" pour qu'elle ne fasse pas le rapprochement avec la veste qu'elle a offerte à Grumeau Un qui vient encore d'en bousiller la fermeture éclair et à l'arpentage des allées des magasins (un samedi veille de dimanche de Pâques, tu me le paieras, mon ptit gars) en chaussures décidément trop neuves... Oh le joli sac à main! pour essayer de remplacer la veste découpée.

Résultat des courses, vers 18h30, après 4h de sommeil et 15h30 dans les pattes, votre servante s'octroie sa première sieste de la journée et est réveillée au bout de 10mn par un tonitruant "Sara, tu peux mettre la table, s'il te plaît?" maternel >.<

Je jette un oeil peu amène aux 4 mâles qui eux ont passé une vraie nuit et sont bien réveillés et dont pas un ne lèverait le petit doigt pour soulager Wonderwoman et je récupère les assiettes et les couverts donnés par Mamie, qui m'interpelle d'un "ben t'as pas mis de verres?" 20mn plus tard. "Ben, heu, non (en même temps, tu ne m'en as pas donné...)". "Bah alors,  lève ton c** et mets en, ma fille!".

Là, y'a eu un grand silence. Tous les mâles se sont tournés crispés vers moi, guettant le "Mon c**, comme tu dis, s'est levé à 3h30 du mat pour venir te voir, madame qui n'est pas capable de descendre voir ses petis fils une seule fois en 7 ans et qui a toujours une bonne raison pour ne pas être disponible quand on te prévient 3 mois à l'avance que l'on aimerait passer te faire la bise!" qui me brûle les lèvres, mais je sais que lundi, je vais me faire du bien, alors je respire un grand coup, je pose les verres et je me tais.

DIMANCHE

J'ai la crève, j'ai mal au crâne (normal, c'est dimanche) et je suis courbaturée d'avoir dormi à deux dans un lit une place plutôt que chacun dans le sien (l'Homme est un nostalgique de mes années estudiantines où nous campions dans mon studio) et je dois me rendre... en Région Parisienne (vade retro satanas!).

Mais c'est pour la bonne cause :D 

Officiellement, c'est pour passer voir mon beau-frère et ma belle-soeur (encore une autre Tatie Ninie pour mes démons et une femme comme on en fait plus: décidée et douce, fragile au possible mais qui prend sur elle, portée sur les fous rires et une sacrée dose de bon sens... Je me sens toujours toute petite à côté d'elle et pourtant, je suis plus âgée, même si ce n'est que de quelques mois). Et je me réjouis effectivement de pouvoir papoter avec mon binôme toute la journée (je dis mon binôme parce que nous faisons front commun face aux belles-soeurs officielles, les soeurs de nos hommes: des... euh, non, je ne dis pas, c'est trop grossier pour moi, mais même Sper, ça le ferait rougir).

Mais ce que j'attends, en vrai, c'est mon rencard \o/ de lundi.

Du coup, j'accepte de mauvaise grâce le cachet suspect de Mamie pour ma gorge, excellente excuse au passage pour laisser le volant au mâle dominant.

En arrivant chez ma belle-soeur, grosse déception: non seulement elle a 3 invités supplémentaires imprévus (j'apprends à l'Homme le sens de "au débotté" par la même occasion), mais en plus, mon perfide beau-frère a invité en douce l'une de celles que l'on ne peut qualifier sans risquer de se faire censurer par toutes les hautes instances de la nettiquette. Aaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrggggggggggghhhhhhhhhhhh, ô rage, ô désespoir!

Une tartiflette et quelques thés plus tard, je me débrouille tout de même pour réquisitionner ma belle-soeur et son papa pour m'emmener trouver des queues de cochons (ben oui, normal, pour faire un dombré, tss tss), laissant derrière nous, feignant l'indifférence, l'Homme, son frère, sa soeur ("oh oh, ♫♪ ce serait le bonheur ♪♫"), le mari de sa soeur ainsi que 9 enfants (nooooooooooooooooon, pas tous de moi, eh oh, faut pas exagérer non plus XD).

Et au passage, une grande et belle promenade sur les bords de la Marne, cf photo ci-dessus et fous rires au programme pour cause d'alligator pas discret qui essayait de nous suivre en douce (et que même moi je n'ai pas cru deux minutes que c'était un simple bout de bois flottant au gré du courant), de patineur nous faisant une démonstration de freinage / atterrissage très grâcieux (enfin, c'est ce que je lui ai dit: il venait déjà de froisser son postérieur, il fallait ménager son ego :p) et de restaurant guinguette... chinois XD ("Non, Sara, les chiffres mentionnés devant les plats dans le menu, ce n'est pas le nombre de pièces, mais la référence du plat: il n'y a pas 15 nems sur l'assiette, ni 11 rouleaux de printemps et encore moins 70 boeufs sauce piquante... tss tss").

Retour au F4 squatté par 12 personnes le soir et écroulage sur le matelas gonflable pour une nuit très nuiteuse mais pas très reposante (à propos, pour ceux qui comme moi se demandaient ce qui pèse le plus lourd chez moi - et qui espéraient comme moi qu'il s'agisse de ma tête ou comme monsieur qu'il s'agisse de mon giron - la réponse du matelas est formelle: il s'agit du machin que je devais soulever pour mettre les verres sur la table de Mamie :s).

Punaise, vivement lundi!

LUNDI

:D :D Réveillée aux aurores, comme les gosses qui attendent de filer au salon déballer leurs cadeaux de Noël et rongeant mon frein, je vois les minutes et les heures s'égrener lentement. J'ai rendez-vous à 10h30 à la gare de Rosny :D

C'est le jour J.

Je suis excitée comme une puce parce que jusqu'ici et avant l'arrivée dans mon univers de deux personnes qui me sont très chères, j'ai toujours refusé, évité, contourné les occasions.

Pas envie de mêler le rêve à la réalité. Mais ce rêve là m'a appelée et m'a apprivoisée, il est entré dans ma vie avec grand bruit, rendant l'Homme jaloux et bougon et aujourd'hui, ce rêve va mettre le pied dans ma réalité et on va se faire toutes les pages du livre des câlins ^^

9h30, l'Homme dit "Allez les enfants, rangez vos affaires, on y va".

Hein? Quoi? Comment ça "on y va"? Et mon rencard que je suis venue sur Paname exprès pour alors que je suis allergique, alors? "Ouais, mais j'en ai marre, je voudrais rentrer". Mon oeil, t'es jaloux, oui!

Je fais mes yeux de Chat Botté et hop!, on embarque la belle-soeur pour l'emmener au centre commercial et on laissera Mademoiselle Sara (heu, moi, pour ceux qui ne sauraient pas déjà ^^) dans les ruelles mal fâmées, emplies de zombies malfaisants et psychotiques (vision romantique de Rosny sous Bois vu par un ex 9.3.), rejoindre son rencard de 10h30. Mais pas sans avoir vérifié au préalable que son rencard est bien arrivé et qu'il s'agit bien d'une blonde souriante aux yeux doux et pétillants et non d'un grand barraqué ou d'un chauve à lunettes (punaise, vivement la future presbytie de l'Homme, les lunettes, strop sexy :p).

J'avais dit "je ne mêle pas SL et RL" et paf! Deux personnes m'ont donné le goût de franchir le pas: une toute discrète dont je vais aller goûter la mousse au chocolat cet été dans son pays des crêpes et du chouchen; une autre, artiste et amoureuse des artistes, sensible et à fleur de peau, qui me comprend à demi-mots ou sans mot, en particulier quand on aborde ou évite le sujet de son pince-fesses préféré. Mon miroir, mon reflet, celle qui saisit tout et fait semblant de rien, celle qui par sa douceur, son sourire et ses yeux fait tourner les têtes des passants bougonds qui d'un coup s'illuminent et se fendent d'un "bonjour!" radieux.

Une minuscule petite heure et demie :s à pouvoir enfin contempler, écouter, saouler et serrer ma jumelle, mais ce fût si précieux que j'en ai, sur le moment, oublié mon week-end secoué et secouant et que j'ai pris le volant pour 2h30 d'affilée et - roulement de tambours - 258km derrière le volant avec le sourire. "Haaaaaan Maman, t'as explosé ton record!!!!!" (comment ça, mes enfants manquent de vocabulaire?).

Ou, en résumé pour les courageux qui ont lu jusqu'ici sans baisser les bras et qui n'ont absolument rien compris à ma diarrhée "littéraire": j'ai fait Evian - Reims - Paris - Evian en 3 jours, en conduisant environ 7h sur l'ensemble du trajet (je fais de la conduite accompagnée et l'élève, c'est... moi XD), tout ça pour admirer en face les yeux de la belle blonde, alors que j'évite la région parisienne depuis des années pour cause de profonde allergie aux mégalopoles (et au peu d'estime que j'ai - oui, je suis snob sur ce coup là, mais même pas honte - pour les stressés de la vie que j'y ai croisés dans les transports en commun et sur la route "non jeune homme, le métro n'étant pas bondé, je ne vois aucune raison pour que vous continuiez à me coller entre la barre et vous... beurk!") et la conduite pour cause de "heu, chéri, le volant tremble dès que je dépasse 110km/h... je crois que la voiture a peur de moi :-/"...

Si c'est pas de l'amour, ça! <333 ma Fanou

Sinon, toujours pour les survivants de cette lecture ou les petits malins qui liraient juste le début et la fin, je signale (et je vois que quelqu'un a déjà remarqué, lol: je soupçonne la zesteuse mousse au chocolatoise) que vous pouvez désormais cocher des cases en bas des posts pour signaler votre humeur ou réaction sans avoir à écrire (remerciez moi les feignasses, en plus c'est totalement anonyme, donc vous pouvez vous lâcher XD).

Simplement, j'ai vaguement pompé les intitulés Blogger par défaut et je me disais que ce serait bien plus fun de les renommer avec vos idées à vous :D

Donc je vous laisse me contacter ici, par mail (mailto:poulepondeuse.coakes@)gmail.com), par sms pour celles qui ont mon numéro ou IG pour me suggérer vos intitulés (attention, je ne peux pas en mettre plus de quatre courts, 3 moyens ou deux longs, alors réfléchissez bien). Si je ne suis pas trop égoïste, je vous soumettrai les suggestions ici :p

Et j'ai aussi ajouté une carte pour montrer que nous avons des courageux du Quebec, des US et du Japon qui viennent parfois se poser sur ce blog (merci messieurs dames, qui que vous soyiez et quelle que soit la raison masochiste qui vous pousse à venir vous perdre ici).

Ah! Pour terminer, je voulais aussi me plaindre officiellement auprès de Mme Dheliat, dont l'Homme est amoureux :s : il faut arrêter de me faire espérer un week-end pluvieux pour initier Fragile à la chorégraphie de "Singing ♪♫ in the Rain ♫♪♫", hein. C'est pas joli-joli de donner des faux espoirs Madame. Non seulement je n'ai pas trouvé une seule flaque pour nous ébattre, mais en plus c'est sadique de me balancer de l'azur à tous bouts de champs quand je n'y suis pas préparée psychologiquement.

Voilà, je crois bien que vous êtes tous en train de ronfler, là, donc je peux glisser des excuses publiques que personne -  et en particulier pas la personne à laquelle elles s'adressent -  ne lira :p  ---> pour la cloche, c'est pas moi, c'est une idée de Fragile, elle a signé pour nous deux. Moi je ne m'y suis juste pas opposée...